Micronutrition et neurotransmetteurs

Sommaire

Vous allez découvrir dans cet article l’impact des apport nutritionnels sur l’activité des neurotransmetteurs.

Vitamines du groupe B

Les vitamines B6, B9 (acide folique) et B12 sont essentielles pour le métabolisme des neurotransmetteurs.

B6 : cofacteur pour la synthèse du 5-HTP et des autres neurotransmetteurs comme la dopamine.

B9 acide folique et B12 : participent à la régulation de l’homocystéine, un acide aminé dont les niveaux élevés sont corrélés à un risque accru de dépression et à des troubles cognitifs. Ces vitamines influencent le cycle de la méthylation, essentiel pour la synthèse des monoamines (dopamine, sérotonine).

Minéraux

Zinc : Agit en tant que modulateur des récepteurs NMDA (récepteurs glutamatergiques), influençant ainsi la transmission synaptique et les réponses au stress. Une carence en zinc est associée à des symptômes dépressifs en raison de son rôle dans le système immunitaire et la régulation du stress oxydatif.

Fer : Essentiel pour la production de monoamines (dopamine, sérotonine). Une carence en fer entraîne une réduction de la disponibilité du tryptophane pour la synthèse de la sérotonine.

Oméga-3

Les acides gras oméga-3 (EPA et DHA) sont essentiels pour la fluidité membranaire des cellules neuronales, facilitant la transmission synaptique et modulant l’expression des gènes impliqués dans la régulation de l’humeur.

Les oméga-3 diminuent l’inflammation neuronale et régulent la libération de cytokines pro-inflammatoires, qui sont souvent élevées chez les personnes souffrant de dépression.

Santé Intestinale

Le microbiote intestinal influence la production de neurotransmetteurs, dont la sérotonine, via la production de métabolites tels que les acides gras à chaîne courte (butyrate) et la modulation de l’inflammation systémique. La dysbiose intestinale (déséquilibre de la flore) est associée à une perméabilité intestinale accrue, entraînant une activation du système immunitaire et une augmentation des marqueurs inflammatoires.

Les bactéries intestinales (par exemple, Lactobacillus et Bifidobacterium) produisent des métabolites influençant la synthèse de tryptophane et la conversion en sérotonine. Un déséquilibre (dysbiose) entraîne une diminution de cette production, réduisant ainsi la synthèse de sérotonine dans le système nerveux central.

Gluten

Chez les personnes sensibles au gluten, celui-ci peut provoquer une inflammation systémique et intestinale, ainsi qu’une activation immunitaire accrue, altérant la production de neurotransmetteurs et favorisant des symptômes dépressifs.

Une étude de 2014 a montré que le régime sans gluten réduit les symptômes anxieux et dépressifs chez les personnes sensibles au gluten non atteintes de la maladie cœliaque (Peters et al., 2014).

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