Comprendre les radiculopathies

Sommaire

Le terme radiculopathie désigne une compression ou irritation d’une racine nerveuse émanant de la moelle épinière, souvent associée à des douleurs, des engourdissements, des faiblesses musculaires, ou des troubles sensitifs dans le territoire desservi par la racine affectée. Toutefois, il est important de préciser que certaines radiculopathies peuvent être asymptomatiques, particulièrement si la compression est légère ou si la progression est lente, permettant une adaptation du système nerveux.

Causes fréquentes

Inflammation des structures adjacentes : l’inflammation des facettes articulaires vertébrales ou d’autres structures environnantes peut irriter indirectement une racine nerveuse. Cependant, cette forme d’inflammation cause souvent des douleurs locales ou des douleurs dites “référées”, plutôt qu’une radiculopathie franche.

Hernies discales : les hernies discales sont une cause majeure de radiculopathie lorsqu’elles exercent une pression directe sur les racines nerveuses, mais aussi en raison de l’inflammation qu’elles provoquent. Le contenu du disque intervertébral contient des substances chimiques (protéines, cytokines) qui peuvent déclencher une réponse inflammatoire. Cependant, toutes les hernies discales ne sont pas symptomatiques. Elles peuvent rester silencieuses si elles n’appuient pas directement sur une racine nerveuse, ou si elles se développent progressivement, permettant au corps de les tolérer. Les hernies discales peuvent parfois se résorber naturellement avec le temps, grâce à l’action des macrophages du système immunitaire, en particulier dans le cas des hernies plus volumineuses.

Sténose foraminale : la sténose foraminale survient lorsque l’espace par lequel sortent les nerfs rachidiens, appelé foramen, se rétrécit. Ce rétrécissement peut résulter de changements dégénératifs des disques intervertébraux ou des facettes articulaires, entraînant une pression sur les racines nerveuses. Cette condition peut aussi être asymptomatique, particulièrement chez les personnes âgées, où le rétrécissement se produit graduellement.

Causes plus rares

Zona (herpès zoster) : bien que rare, une réactivation du virus de la varicelle (herpès zoster) dans les ganglions nerveux peut entraîner une radiculopathie douloureuse. Cela est plus fréquent au niveau thoracique et s’accompagne souvent de douleurs sévères et d’une éruption vésiculeuse caractéristique le long du territoire du nerf affecté.

Anévrisme : un anévrisme, particulièrement dans l’aorte abdominale ou thoracique, peut causer une compression des racines nerveuses par effet de masse, bien que cela soit rare. Tumeurs métastatiques :

Les métastases : les métastases vertébrales peuvent entraîner une compression des racines nerveuses, surtout si elles envahissent les corps vertébraux ou le canal rachidien. Cela est souvent associé à des douleurs osseuses locales en plus des symptômes radiculaires.

Masses bénignes et petits traumatismes : des masses bénignes (comme des kystes synoviaux ou des hémangiomes) peuvent également comprimer une racine nerveuse, bien que cela soit moins fréquent. Les petits traumatismes, tels que des fractures vertébrales par compression ou des lésions des tissus mous, peuvent entraîner une radiculopathie, mais cela reste une cause plus rare.

Ajouts et précisions :

Les facteurs inflammatoires jouent un rôle crucial dans l’apparition de la douleur dans les radiculopathies, même en l’absence de compression franche. L’inflammation peut, à elle seule, provoquer une sensibilisation des racines nerveuses.

Immunité et résorption des hernies : il est bien documenté que de grandes hernies discales sont souvent résorbées par les macrophages, cellules immunitaires qui digèrent les débris du disque, particulièrement dans les cas où la hernie n’exerce pas une pression excessive sur les nerfs.

D'autres articles concernant :

Comprendre les radiculopathies

Ces articles pourraient vous plaire

Utiliser le Ghee pour la cuisson. Pourquoi ?

Vitamine A : bouclier contre les anti-nutriments et les toxines

L’autorégulation en ostéopathie : un principe fondamental